Décrets BACS et tertiaires : une aubaine pour le bâtiment

Les décrets bacs et tertiaire obligent les propriétaires et exploitants de la plupart les bâtiments de plus de  1 000 m² à s’équiper d’une GTB (*). A la clé, des objectifs ambitieux de décarbonation et de réduction de 40 % des consommations énergétiques en 2030, 50 % en 2040 et 60% en 2050. Cette nouvelle réglementation représente une opportunité pour les entreprises de ce secteur. L’augmentation des coûts de l’énergie et la contribution des CEE au financement, permet aussi d’améliorer les retours sur investissements, encore faut-il adapter les approches aux différents intervenants du marché.

6% seulement de bâtiments tertiaires sont équipés : la généralisation des GTB en marche forcée.

Un des leviers pour tenir les objectifs de baisse de consommations énergétiques, est l’installation d’un système de GTB (Gestion Technique du Bâtiment) afin d’optimiser la gestion au quotidien, l’efficacité de fonctionnement et l’interopérabilité des différents équipements techniques du bâtiment (CVC, éclairage, contrôle d’accès, apports solaires, etc…)

Notre parc immobilier tertiaire avec ses 960 millions de mètres carrés, consomme 16 % de l’énergie finale de la France (261 TWh en 2021 selon le SDES). Mieux gérer ces bâtiments pour améliorer ses performances énergétiques est désormais une nécessité.

En effet, la réglementation exige maintenant que tous les bâtiments tertiaires* dont les équipements de CVC représentent une puissance supérieure à 290 kW soient équipés d’une Gestion Technique (GTB) ou BACS (Building Automation & Control Systems) d’ici le 1er janvier 2025. Ceux de plus de 70 kW ont jusqu’au 1.01.2027 pour s’équiper. Il existe de plus en plus d’offres de GTB. Or actuellement seulement 6% des bâtiments sont équipés (source : Gimelec) et 80% des GTB existantes ne seraient plus utilisées après 5 ans (Source : rapport de la CRE, Commission de Régulation de l’Energie – 09/23). Autant dire que le chemin à parcourir pour atteindre les 100% en 2027 sera difficile, le risque de ne pas tenir l’objectif est réel.

Concepteurs de solutions techniques et d’infrastructures, éditeurs de logiciels, installateurs, intégrateurs systèmes, bureaux d’études, facility managers, exploitants… cette réglementation mobilise l’ensemble des expertises et met un coup de projecteur sur l’ensemble des solutions disponibles pour atteindre les objectifs de sobriété énergétique. Il existe de plus en plus d’offres de GTB, surtout adaptées aux bâtiments de plus grande taille. Le marché devient attractif mais attention aux fausses promesses et aux déconvenues… L’intelligence artificielle ne peut pas tout, il est important de partir des usages, des équipements les plus énergivores et de prendre en compte les niveaux de compétences des responsables de projets qui deviendront gestionnaires de leurs bâtiments.

Parlez-vous le langage du connecté ?

Le bâtiment, habitué à fonctionner en silos, a besoin d’interfaces et de compétences transverses pour concevoir et mettre en œuvre les bonnes solutions aux bons endroits. A cet égard, la SBA, Smart Buildings Alliance, est une organisation qui diffuse les bonnes pratiques et facilite le passage à l’action pour mener à bien son projet.

Cette organisation fédère les acteurs de l’offre, de la mise en œuvre et du service pour combiner les transitions numérique et énergétique au service de tous les usagers et faire du bâtiment connecté un atout pour tous (territoires, utilisateurs et entreprises). Elle élabore des cadres de références et des programmes de formation qui font progresser la qualité des pratiques, les usages et permettent la certification de bâtiments.

4 étapes et conseils pour mener à bien son projet d’équipement GTB : 

1. Définir les contours de son projet avec anticipation : identifier les aides disponibles et se faire accompagner par un expert.
2. Auditer les installations et identifier les principaux points de consommation pour installer ou faire évoluer la GTB existante (avec une classe* supérieure en termes de performance) et disposer d’un système de mesure adapté.
3. Planifier le remplacement ou les évolutions des équipements les plus énergivores pour un usage électrique ou favorisant les ENR (énergies renouvelables) / IRVE (infrastructure de recharge des véhicules électriques) / PAC (pompes à chaleur) …
4. Si possible, prévoir une architecture numérique connectée et évolutive pour mesurer l’évolution des consommations et piloter toujours plus d’usages.

Des gains important et durable en économie d’énergie

Des gains importants et durables en économie d’énergie 

L’installation d’une GTB performante permettra au moins 10 % d’économies d’énergie, ainsi qu’une réduction de 20 à 30% des dépenses thermiques. Pour les plus grands bâtiments, le pilotage de la GTB permet également d’optimiser les consommations selon l’occupation des espaces mais aussi de gérer la production locale d’énergie. Il contribue aussi également à l’optimisation de son usage, notamment pour les bornes de recharge pour véhicules électriques, et à la flexibilité énergétique du bâtiment, avec des possibilités d’effacement. Il peut aussi faciliter les services quotidiens aux usagers de l’immeuble. 

On parle d’un retour en « Coût Total de Possession », plus pertinent que le ROI. Enfin, l’atteinte de ces résultats ne sera possible que si le système est régulièrement mis à jour et évolue avec le bâtiment et ses usages…

Nos études et celles des organisations professionnelles ont prouvé que la taille des bâtiments en m² est souvent corrélée à son équipement en GTB. L’enjeu des prochaines années va donc se situer sur l’équipement des plus « petits bâtiments » (entre 1000 et 5000 m² de surface) dont les gestionnaires attendent des solutions simples à mettre en œuvre, efficaces et capables de fonctionner sans trop de complexités. L’atteinte de ces objectifs passera par des formations adaptées auprès de tous les intervenants, mais aussi des échanges sur les retours d’expériences, étapes par étapes, avec toujours beaucoup de pédagogie.

5 étapes clés pour vous déployer efficacement sur le marché du tertiaire : 

Vous êtes une entreprise concernée par la commercialisation de ces systèmes BACS ?
Notre expertise et connaissance fine des acteurs et solutions techniques proposées par le marché vous permettra de gagner en temps et en efficacité pour assurer le développement commercial de vos solutions aux bonnes cibles.

Spécialiste des marchés du bâtiment, l’ensemble de notre équipe sera ainsi mis à votre service pour :

Dès votre prochain projet, n’hésitez pas à nous contacter pour en parler !

Téléchargez le document Link to business BACS tertiaire

Frédérique FINITI-BROISIN
Directrice Conseil associé
Mail : ffb@link2b.fr
Mob. 06 80 36 01 94

(*) Le décret tertiaire concerne tous les bâtiments ou locaux d’activité à usage tertiaire et dont la surface d’exploitation est supérieure ou égale à 1 000 m2. La superficie prise en compte peut être cumulative si le bâti héberge plusieurs entreprises, ou si le site est composé de plusieurs bâtiments.

* La norme NF EN 52120-1 classe les GTB en 4 classes, de A à D, de la plus efficace à la moins performante : le niveau B étant celui permettant à la fois une gestion énergétique avancée et un pilotage local.